Christian Cerisola – artiste plasticien

« L’ombre est une lumière qui s’est tue. »— Octavio Paz
Des ombres, des gestes suspendus, des figures sans traits mais pleines d’âme. C’est ainsi que Christian Cerisola écrit depuis vingt ans une œuvre singulière, à la croisée de la peinture, de la sculpture et du questionnement humain.
Formé à la peinture classique, il se tourne un jour vers le métal pour créer des bas-reliefs. Mais en sculptant, il dessine. Et ce dessin, trop habité pour rester simple trace préparatoire, devient peinture. Le métal ne disparaît pas. Il s’intègre, dialogue avec le bois composite, le fusain et l’acrylique, et donne naissance à des silhouettes stylisées. Elles n’ont pas de visage mais elles racontent. Elles questionnent la séparation, la joie, l’élan, l’intime. À travers elles, le couple, l’enfant, le bâtisseur prennent forme.
Chaque tableau est unique, impossible à reproduire. Certains portent des mots, d’autres des stigmates. Tous font partie d’un grand récit : celui de la vie, de ses marques, de ses constructions. Petit à petit, la dynamique de ses personnages s’efface, s’adoucit. L’artiste invente même un alphabet de corps en mouvement, des langages de lumière, des valises en métal où se projettent ses ombres sur rhodoïde comme des messages secrets.

Ses sculptures naissent toujours de ses dessins. Tout se tient. Même ses portraits de divas du XIXe siècle, lumineux et transparents, s’inscrivent dans cette recherche d’émotion pure.
De Nant à Taïwan, de Lausanne à Pékin — où le musée Sunshine a acquis l’une de ses œuvres — ses tableaux voyagent. À travers eux, chacun peut s’y reconnaître, deviner, ressentir. Parce que l’ombre n’est jamais vide. Elle est ce qu’il y a de plus habité.
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