Dominique Fonteneau – artiste peintre, plasticien

« Les yeux sont le miroir de l’âme. »

Dès l’âge de dix ans, Dominique Fonteneau pousse, pour la première fois, les portes des Beaux-Arts à travers de petits cours qui nourrissent déjà une soif de création. Plus tard, à la faculté des Beaux-Arts d’Angers, il choisit le dessin comme spécialité, avant que la peinture ne s’impose. Ses débuts explorent la nature morte teintée de surréalisme fantastique. Parallèlement, il s’ouvre aussi à l’art du vitrail, participant à la création de pièces pour des édifices religieux et civils, parmi lesquels la Cathédrale de Poitiers, l’église du Sacré-Cœur à Limoges ou le Pub Saint Aubin à Angers. Puis des épreuves personnelles l’orientent vers une introspection avant que son geste ne s’ouvre à l’expression pure, centrée sur les regards et les mains.

Il se définit comme un expressionniste mais son expression reste figurative : « un dessin juste pour une expression juste ». Pour lui, tout se joue à l’intérieur de l’être humain et cet intérieur, il l’atteint par le regard, par les mains, par ce qui ne ment jamais. Les visages ne sont jamais entiers comme pour laisser au spectateur la liberté de combler les zones d’ombre avec son propre vécu.

Lauréat d’une mention à Art Capital et de la médaille d’or Arts, Sciences et Lettres, il travaille à partir de photographies qu’il prend lui-même, choisies pour ce qu’elles feront vibrer. Sur la toile, il sculpte d’abord les volumes avec un modelage, blanchit la surface, puis vient l’huile, en fines couches de glacis, une technique ancienne qu’il insuffle d’une sensibilité contemporaine.

Jamais de titres : chaque œuvre doit devenir une rencontre intime, un miroir émotionnel. Car, chez lui, l’art est une quête infinie du « sentiment originel », cette étoile inaccessible qui nourrit son geste. Entre lui, la toile et l’observateur, il ne trace aucun chemin ; il crée un espace où chacun, selon son histoire et l’instant, trouvera sa vérité.”