L’aventure commence avec Madonna, en février 2020, un peu avant le confinement. En effet, la galerie dans laquelle Alexandra expose, lui demande un portrait de la star qui donne des concerts à Paris, non loin de là et qui, d’après la galerie, passera sûrement devant chez elle. L’artiste se lance dans un portrait, mais pas n’importe lequel. Elle veut interpeller la star sur les problèmes écologiques de ce monde. “Une personne aussi influente et célèbre devrait user de son influence au profit de l’écologie pour réveiller les consciences”. Alors l’artiste dresse le portrait de Madonna à l’huile dans des grandes dimensions et son travail de plasticienne l’amène à créer une chevelure en 3D de plantes blanchies, dépourvues de chlorophylle, et de crânes, côtes, pattes de chevreuil, carcasses d’oiseaux englués dans le pétrole aux cornes, bec et sabots dorés, symbole de notre course à l’enrichissement.  Si dans un premier temps Madonna semble être mise en beauté, on voit aussi qu’elle porte sur la tête des plantes sans vie, des crânes et bout de carcasses d’animaux noircis, symbole de l’impact de l’homme sur son environnement. Tout en nuance, le message est puissant. Chacune des œuvres par la suite, allie des personnages à des objets avec un travail de recherche pour que le spectateur averti voit le rapport direct au-delà de la qualité esthétique : un travail accompli alliant harmonie, beauté et recherche.