Dominique Damour – artiste peintre

Dominique Damour – artiste peintre

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« L’essentiel est invisible pour les yeux. »— Antoine de Saint-Exupéry

Dominique Damour s’exprime d’abord par la danse, puis, après un bac scientifique, elle s’oriente vers une voie sensible : l’École nationale supérieure des Métiers d’art. Elle y apprend à regarder par elle-même, à penser avec la main. Pendant quinze ans, elle collabore à des projets architecturaux en France, au Moyen-Orient, en Afrique. Mosaïques, sculptures monumentales, études plastiques… la matière devient langage.

Mais à 32 ans, la naissance de son premier enfant l’invite à une autre forme d’expression. Durant plusieurs périodes, contrainte à l’immobilité, elle prend du recul sur la vie. Elle recommence à dessiner, d’abord avec des matériaux sans odeur – pastels, aquarelles – avant de retrouver l’huile dans son propre atelier. Ce besoin d’expression pure s’installe. Le ciel devient un guide, les horizons, une respiration. Depuis sa maison à la campagne, elle se réapproprie l’espace, la lumière et la beauté du jour.

Ce qui compte pour elle, ce n’est pas la démonstration, mais la cohérence intérieure, la justesse du geste. Elle ne prépare jamais ses toiles, ne fait pas d’esquisses. Elle lisse la matière, peint à l’instinct, suit le tableau plus qu’elle ne le dirige. Pas de message imposé, mais un espace ouvert. Dans presque toutes ses œuvres : une gamme chromatique douce, une fluidité, une porte d’entrée pour l’imaginaire du spectateur.

Elle peint, dit le poète Jean-Marc Versini, « comme ça vient, sans code-barres, sans volonté de réussir. Elle ne montre rien, elle donne. Jamais imposée, mais juste déposée. Elle est unique en Dominique. »

Sa grande rétrospective attire, émeut, rassemble. Son travail séduit sans jamais chercher à briller. Elle veut que l’art reste accessible, refuse les cotes artificielles. Plus les années passent, plus sa peinture touche.

Depuis 35 ans, elle suit la même ligne intérieure : une quête de simplicité habitée. Sous ses ciels sans frontières, chacun peut trouver un refuge. Un silence. Un ailleurs.

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