Dominique Desag – Artiste peintre et plasticien

Tombé en extase devant les toiles impressionnistes des grands peintres lors d’une visite au Louvre, Dominique Desag se voit bouleversé par cet art si subtil alors qu’il est encore un enfant. Les couleurs, la grandeur et les sensations qui se dégagent de ces œuvres vont captiver son attention et l’orienter vers l’univers de la peinture. Depuis ce jour, il peint, dessine dès qu’il le peut. C’est ainsi, malgré une carrière dans la marine, il se lit à sa passion et parcourt tout un panel de techniques au fils des rencontres et de ses coups de cœur.

Du figuratif, il passe à l’abstrait, plus spontané, mais aussi plus recherché. Un monde instinctif où il se plait à mettre en lumière un univers surprenant, à la fois mystérieux et coloré. Ses toiles et son papier se couvrent de peinture, parfois acrylique, d’autres fois à l’huile, ou d’encre pour mettre en lumière son obnubilation pour les mouvements racinaires d’un arbre couché sur le sol.

La poésie de la nature, celle que l’on croise le temps d’une promenade, mais aussi la puissance de cet environnement qui nous entoure, toutes ces pistes constituent des muses pour le peintre plasticien. La matière l’aide à modeler, aux pinceaux ou aux couteaux, son imaginaire, afin de l’aider à créer toute une harmonie sur son support. Tout commence par une ligne sans fin tracée, un premier geste qui annonce le dépôt de la couleur…

L’artiste explique son travail en disant : « Quand ma main dessine une ébauche à l’encre, les formes que je dessine auront la responsabilité d’accueillir une teinte. Chaque forme à une couleur prédéterminée, je les mets dans un ordre de lancement équilibré. Je montre le déséquilibre avec un grand équilibre, c’est très paradoxal. »

Ce jeu entre les nuances, riches en vibrations chromatiques, et les bords plus sombres et profonds, attirent notre attention. De loin, nos yeux sont surpris par cette effusion colorée, en se rapprochant, le regard se perd dans la composition. Très vite, on comprend que les sensations de l’artiste, celle du moment, sont subtilement glissées dans les œuvres, et on se met à les ressentir. C’est une connexion, entre le peintre et le regardeur, un moyen de se sentir vivant !