L’atelier de Vaya – Véronique Bossavit – artiste sculptrice

« Ce que l’on voit n’est qu’apparence, l’essentiel est invisible. » – Auguste Rodin

Il y a des artistes qui sculptent la matière et d’autres, comme Véronique Bossavit — alias Vaya —, qui sculptent le souffle d’un instant, l’ombre d’un sentiment, l’éclat d’un regard. Depuis plus de vingt ans, elle façonne son monde à la croisée de l’intime et du vivant entre silence d’atelier et bronze qui murmure. Sociologue de métier, sculptrice par évidence, elle puise dans l’expressionnisme du XXe siècle une vérité qui dépasse les contours.

Deux voies s’offrent à elle pour donner corps à ses visions : la première, issue d’un moule, permet jusqu’à douze œuvres numérotées, gardant la noblesse de l’unique sans tomber dans la répétition commerciale. La seconde, plus rare, s’en remet à la cire perdue : un modèle fragile, consumé pour laisser place au bronze, œuvre unique et définitive, témoin d’un instant figé à jamais. L’une parle de série, l’autre de fulgurance. Elle les embrasse toutes deux avec la même exigence.

Chaque création naît d’un dessin ou d’un bois trouvé, d’une envie d’élévation ou d’un frisson intérieur. Elle monte l’armature, travaille le plâtre ou la cire, cherche l’équilibre, étire les formes, prolonge les gestes jusqu’à ce que l’émotion devienne visible.

Aujourd’hui, elle ouvre les portes aussi bien de son atelier à Marennes que de lieux complices : hôtels, salons privés, événements littéraires ou galeries nomades, là où l’art se vit comme un partage. Car Vaya ne sculpte pas un message : elle offre une émotion, une rencontre et, peut-être, un éclat d’éternité.