Marie Plante – artiste peintre

Ce qui compte, c’est la spontanéité, l’impulsion. Voilà la vérité vraie – Picasso

Dès l’enfance, Marie Plante rêvait d’art. Le destin l’oriente pourtant vers la médecine, où elle devient pédopsychiatre, mais la peinture ne la quitte jamais. Elle attend sa retraite pour donner libre cours à ce souffle créateur. Dans les années 2000, elle revient au pastel et expose ses premiers portraits, avant de céder à l’appel de l’acrylique, plus vaste, plus libre. Du portrait, elle glisse vers les paysages semi-abstraits, les rives et les oiseaux migrateurs. Les bombes aérosols, les pochoirs de fougères et d’ailes deviennent son langage, donnant naissance à de grandes séries comme Rives d’eaux et Oiseaux.

Lorsque son atelier-galerie voit le jour au cœur de Québec, sa peinture prend une ampleur nouvelle. La nature s’efface parfois au profit des buildings et de l’urbain, qui se dissolvent bientôt dans l’abstraction. Elle explore, réduit sa palette, invente des textures, revient ensuite à ses thèmes passés, dans un mouvement circulaire où tout se répond.

L’oie traverse son œuvre comme un fil secret : elle est son alter ego sur la toile, symbole de liberté et de voyage, miroir de ses propres aspirations. Diversité et exploration nourrissent son cheminement. Pour Marie, un artiste est avant tout un explorateur, un être qui refuse les frontières.

Authentique dans sa vie comme sur la toile, elle peint avec sincérité et émotion. L’art et la pédopsychiatrie se rejoignent dans ce désir de transmettre, de toucher l’autre. Chaque œuvre naît d’un équilibre fragile et lumineux, et s’achève quand le regard lui souffle que tout est dit.