Monique Maillon-Bussière – Artiste peintre

Monique Maillon-Bussière – Artiste peintre

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Sensibilisée à l’art depuis sa plus tendre enfance, Monique Maillon-Bussière grandit entourée de pots de peinture. Bien que son entourage s’y intéresse, le monde créatif est davantage envisagé comme une distraction familiale, plus qu’une carrière. Voilà pourquoi, durant une bonne partie de sa vie, l’artiste n’envisage pas de s’y consacrer pleinement.

Il a fallu une opération, un traumatisme et une seconde opération pour que cet esprit imaginatif reprenne les pinceaux, de manière thérapeutique pour se remettre d’un mauvais souvenir. Charcutée par un chirurgien, elle découvre 28 ans plus tard les horreurs qu’avait subies son corps, un choc qu’elle a transformé en force et en détermination.

À peine sortie de l’hôpital, elle se rend à des stages, des ateliers et évolue à son rythme au fils des évènements et des rencontres. Tout commence par des visages figuratifs, des émotions capturées dans les traits d’une peau, l’intensité d’un regard et bien plus encore. À force de produire, Monique bifurque vers une forme plus abstraite de la création.

Au cours de son parcours, elle représente la France Aux Beaux-Arts du Caire en 1998, participe à des échanges culturels et expose au musée de l’UNESCO de Beyrouth, avec le concours de Pierre Cardin, qui l’accueillera dans ses Espaces à Bruxelles et à Paris. Monique expose aussi au MOMA de New York et va aussi, durant trente ans, aller aux salons internationaux en Belgique, en Suisse, etc. De grandes galeries la reçoivent comme la Galerie Pro Arte Casper de Morges en Suisse, Monsieur Casper était d’ailleurs le fondateur d’Art Basel et le conservateur du musée de Zurich. C’est ainsi que de nombreuses médailles honorent son travail.

Pas moins de 100 couches de peinture acrylique sont déposées sur la toile pour former un fond lisse, rouge, blanc et parfois habillé d’un noir profond. Ce travail de glacis se termine par une écriture spontanée dont le point est le dernier geste avant la signature.

Les toiles sont sobres, elles sont le fruit d’un apaisement et d’un abandon, une forme de méditation pour la peintre. Elle s’abandonne à son action, elle s’implique corporellement et émotionnellement pour nous dévoiler un bout de ses pensées, refléter un état d’esprit ou encore offrir une vue subtile de son inconscient.

C’est une poésie qu’elle se plait à dévoiler, malgré l’aspect épuré, on ressent une certaine puissance qui passe par la sobriété. Inutile de trop en faire, le ressenti est décortiqué pour finalement se déposer d’une manière plus brute et succincte. On se dit finalement que le travail de fond, cette superposition, contribue finalement à permettre le jaillissement de cette sensation…  

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