Olivier Piret – photographe de l’émotion

« La photographie est l’art de l’observation. Il s’agit de trouver quelque chose d’intéressant dans un lieu ordinaire… » – Elliott Erwitt

Depuis Bruxelles, Olivier Piret mène une double vie : expert-comptable le jour, photographe passionné dès que le temps le permet. Longtemps, ses études et sa carrière l’ont éloigné de son appareil photo mais il y revient, mûri, affûté, grâce à une amie artiste qui lui redonne l’envie.

Pour lui, la photographie n’est pas une simple capture du réel : c’est une extension de son regard, un prolongement subtil de ce que son œil analyse. Peu adepte de passer des heures sur des retouches complexes, il joue sur les couleurs, l’ombre et la lumière pour se rapprocher de l’essence même de ce qu’il perçoit, fidèle à sa conviction que seul l’œil humain sait vraiment « voir ». Il explore les contrastes, l’architecture, les portraits pris sur le vif, cherchant avant tout à saisir des expressions brutes, naturelles, exemptes de pose.

Ses collections, comme « Transmission », qui interroge ce que l’on souhaite transmettre à ceux qui viennent après nous, et « Théorie des contraires » (en cours de réalisation), qui explore ces contraires en nous, dans nos vies — ceux qui s’opposent, s’affrontent… et pourtant s’équilibrent — naissent toujours d’un texte qu’il écrit avant même de sortir son appareil. C’est cette réflexion préalable qui donne un fil rouge à ses séries, les transformant en véritables voyages émotionnels.

Hors collection, c’est l’instinct qui guide : au détour d’une rue, en voyage, il capture l’instant, cherchant la surprise, à la manière d’Elliott Erwitt, l’un de ses modèles.

Artiste ? Il grimace un peu à ce mot. Il préfère se décrire comme un amateur au sens noble, un artisan de l’émotion visuelle. « Je ne vends pas des photos, je vends des émotions. »