Vincent Verdeguer – artiste pluridisciplinaire photographique

Il y a des artistes pour qui l’art est une passion, d’autres pour qui c’est un moyen d’expression. Pour Monsieur Verdeguer, l’art est un peu des deux mais, au-delà de tout, l’art est un besoin vital, un lien entre son être et le présent.

C’est depuis toujours que le dessin le raccroche à la réalité ; dès son enfance, seules les matières d’arts plastiques lui donnent la possibilité de s’exprimer, n’étant pas parmi les meilleurs à l’école. Puis vient la découverte de lui-même, un directeur un peu plus attentif à l’école, une neurologue capable de poser un nom sur ce qui peut le pénaliser sur le plan scolaire : la dyslexie. Pour cet artiste, qui pense que nous sommes tous sur terre avec un rôle, comme dans une grande pièce de théâtre, chaque rencontre a un impact.

Après une formation universitaire à la Sorbonne, lui permettant de devenir professeur d’art plastique et une formation en parallèle aux Beaux-arts, il se lance d’abord dans l’art abstrait. Puis, en 1988, une exposition appelée « le corps, la galère : noir blanc et photographique » est le tournant de son axe d’inspiration, et il change de registre.

Tel un chirurgien, il greffe une photographie qui permet de laisser une trace documentée dans un tableau qui, petit à petit, permet de créer une aura autour et de ne plus voir l’image de départ. Cette aura, il en a besoin pour créer, il ne supporte pas la répétition et a besoin d’être habité pour créer.

Comme un magicien, il ouvre une porte secrète, un interstice entre l’énergie de l’art et le statisme de l’image : un alchimiste qui crée un espace entre la matière et le rêve, qui rend ses œuvres vivantes, parlantes. Qu’on aime ou qu’on critique, on ne peut qu’être interpellé par cet “entre-deux-mondes” dont l’aura nous appelle.

Pour ce passionné, dont la culture artistique est impressionnante, l’art est sacré et, dans chaque création, il doit y avoir la vie et la mort, comme dans le passage des êtres humains sur terre.