En 2003, elle s’installe à la campagne pour créer un lieu idéal avec un atelier dans le but d’offrir ce qu’elle aime : l’art comme outil thérapeutique. Pour cette passionnée, c’est important de chercher ce que l’art peut nous apprendre sur nous-même. Elle trouve une forme d’introspection dans chaque création et le travail de la matière, plus que de la couleur, nous donne une vision plus stable. Elle trouve dans le contact de la terre, surtout l’argile très mouillée, une façon de communiquer avec elle, mais également avec les autres.

Loin d’être à la recherche du beau, elle est principalement à la recherche du vrai et, plus elle se rapproche de la justesse de ce qu’elle cherche à exprimer, plus la beauté des formes apparait : une forme de sublimation de la matière qui lui permet de communiquer, au-delà de l’esthétisme, bien plus en profondeur qu’un visuel basique qu’on peut obtenir dans la reproduction. Elle capte avec ses sens des mouvements infimes, des expressions, comme dans ses collections sur les chats ou sur les poules qui nous ouvrent les yeux sur les ressemblances entre le monde humain et animal.