Brigitte Gremillet – Artiste peintre, styliste et sculpteur

Brigitte Gremillet – Artiste peintre, styliste et sculpteur

B _ Luxe, calme, volupté

La peinture est le premier moyen d’expression de Brigitte Gremillet, qui très tôt, s’est empressée de rejoindre la passion de son papa qui était peintre amateur.

À ses côtés, elle noue une relation avec la matière et, comme lui, elle se plait à analyser ses sentiments face au monde, par cette forme de dialogue introspectif et silencieux. Elle comprend vite que l’art est un outil de communication et aussitôt, elle le fait sien. Après l’école Esmod dont elle sort avec un premier prix, elle exerce le stylisme pour des entreprises françaises, crée des prototypes d’objets en céramique pour un céramiste de Marseille, des mannequins pour la société niçoise Window et, bien plus tard, elle en sculptera encore pour Cofrad, à Paris. Elle terminera sa carrière de styliste en dirigeant une école de mode, à Casablanca. C’est dans ce contexte professionnel varié qu’elle découvre le pouvoir de ses mains, capables de modeler la matière pour faire vibrer les émotions mais aussi des techniques industrielles ou artisanales. Son coup de crayon ou pinceau joue avec la lumière et les ombres. Au lieu de couper le fil conducteur qui relie les métiers pratiqués, elle en fait des synthèses compatibles.

A propos des techniques, elle dit : « Le modelage est instinctif, alors que le dessin est théorique ». Son processus de création se développe au gré des rencontres, des expériences et des expositions car si la majeure partie du temps elle est sous contrats de création avec le monde de l’industrie ou de l’artisanat, elle n’en continue pas moins sa recherche personnelle. L’artiste va découvrir que la peinture est libératrice. Elle offre la possibilité de sonder des sujets inabordables avec la mode. Alors, en boulimique du défi, elle se fait la promesse de plonger au sein de chaque sujet inspirant, elle explore, médite et se dévoile parfois …  Le sujet, ce n’est pas elle. C’est sa conscience du monde qui l’entoure.

Chaque toile se voit couverte d’une vibration chromatique, savamment maîtrisée, parfois composée de collage ou encore d’une juxtaposition d’images formant une certaine forme de symbolisme personnel. La terre cuite, le bois, ou encore les pièces de mobilier, n’échappent pas à son besoin d’expression. Dans une initiative de récupération, l’artiste peint les objets. Elle les détourne parfois et part à l’aventure, guidée par son inspiration. Elle déclare : « Il m’est arrivé d’utiliser la pareïdolie.  C’est l’expression de la tendance du cerveau à créer du sens par le biais de l’assimilation de formes aléatoires à des formes connues. Par exemple, sur un petit meuble année 30, j’ai remplacé les boutons de portes par de vieux fusibles en céramique. La culture du détournement et de la récupération permet cela. Il y a, là-dedans, une forme d’humour et d’aimable désinvolture. La paréïdolie m’intrigue, parce que c’est intéressant de pouvoir déterminer ce qu’est un « faux semblant ». Cela m’amène actuellement à une démarche nouvelle. Prochainement, je m’apprête à poser, en tant qu’artiste, une question à la science et c’est absolument excitant. »

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Comments are closed.