Pour se dévoiler au reste du monde, elle se promène d’univers en univers, un appareil dans les mains. Sa technique commence par l’argentique, un procédé avec lequel, elle prend le temps de faire apparaître les couleurs dans son laboratoire. Peu à peu, elle s’est intéressée à d’autres univers comme le daguerréotype ou encore la poésie de la mort. Carole va souvent s’engager dans des travaux de longue haleine et publie l’ouvrage « Martyrs, les reliques oubliées » (Éditions FAVRE). Pendant plus de 5 ans, elle s’obstine à rechercher, en Suisse, toutes les reliques de Saints exhumés des catacombes romaines. Sillonnant le pays à la recherche de ce patrimoine méconnu, la photographe effectue une véritable chasse au trésor, qui la mène à visiter abbayes, monastères, couvents, chapelles et ossuaires, s’aventurant dans un passé parfois même oublié des hommes de l’Église, moines ou sœurs sur place. Les historiens eux-mêmes étonnés de cette recherche à la fois nécessaire et saisissante par sa beauté particulière.

Cette effervescence vient d’une connexion à ce qu’elle nomme « le moi intérieur », l’idée étant de ressentir l’universel, un stade obligatoire pour toucher le subconscient de celui ou celle qui regarde. Dans la sphère de l’inconscient, elle parvient à saisir le langage profond, celui qui révèle au mieux ce dialogue intimiste et étonnant. Passionnée par la photographie sous toutes ses formes, elle a parcouru bon nombre de sphères allant de la presse à l’event, aux portraits en studio, mais aussi aux photographies d’humains, morts ou vivants.